Je voudrais revenir un peu sur l’argument utilisé par #Seralini et ses défenseurs pour contrer les études invalidant ses résultats de 2012 : thread. #OGM
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Un point qui revient souvent c'est que les nouvelles études ne seraient pas pertinentes car elles ne reproduiraient pas exactement le protocole de l'étude d'origine (variétés de rat différentes, durée différente, etc).
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Par exemple ici https://t.co/s12isTAr8c
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
(par ailleurs cette interview de Séralini est un tel naufrage intellectuel que cela vaut-il la peine de la décortiquer ?)
Or ce qui caractérise un résultat scientifique, par rapport à une observation isolée par exemple, c'est sa généralité.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Généralité qui est bien illustrée par l'intérêt porté à l'étude de 2012 : ce qui intéressait tout le monde, ce n'était pas qu'un rat en particulier avait une tumeur, mais que "les OGM" donnaient "des cancers”, sous entendu pas qu’aux rats mais aussi à d’autres espèces.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Si je dis "je vois des nuages par la fenêtre" ce n'est pas une observation scientifique. Ce n'est ni reproduit ni invalidé par le fait qu'une autre personne, à un autre endroit ou à un autre moment, voit des nuages par la fenêtre.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Par contre si je dis "à Lausanne il y a une couverture nuageuse plus importante en décembre qu'en juillet", c'est général, c'est testable. C’est une observation scientifique.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Et le test est reproductible, avec différentes conditions et critères du moment qu’ils testent cette hypothèse. On peut mesurer les nuages par satellite ou par observation directe, on peut faire 1 mesure/jour tjs à la même heure ou mesurer 4 jours au hasard sur 24h, etc.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Si l’affirmation de départ est générale et robuste, elle doit résister à des tentatives de reproduction dans différentes circonstances.
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
Bref, une fois de plus le seule utilité du “travail” de Séralini est d’illustrer la démarche scientifique par l’absurde. /fin
— Marc RobinsonRechavi (@marc_rr) January 14, 2019
"Naufrage intellectuel", écriviez-vous ?
RépondreSupprimerQue penser de cette participation à un "congrès" qui se tiendra à Nairobi en juin 2019 à Nairobi pour vilipender les pesticides*
* de synthèse
(j'utilise ici la graphie de Générations Futures), avec les vedettes de la fake science ? Ignore-t-il que des cultures peuvent être entièrement ravagées par des bioagresseurs comme la légionnaire d'automne ? Ignore-t-il que les merveilleuses pyréthrines (qui ne sont donc pas de synthèse, et donc écologiquement corrects -- ha, ha, ha) sont produits à partir de plantes protégées par des fongicides de synthèse ?
Plus généralement, l'aveuglement idéologique est-il devenu total ?
P.S. Parmi les sponsors, Swissaid… quelle honte...
Oups !
RépondreSupprimerhttps://www.worldfoodpreservationcenterpesticidecongress.com/
Merci pour le lien. Dès que l'on distingue les pesticides "synthétiques" je pense qu'on peut dire qu'on abandonne la prétention à une approche scientifique.
RépondreSupprimerCa revient un peu à la discussion sur ce que veut dire "produit chimique", qui avait été beaucoup discuté sur ce blog et ailleurs il y a quelques années sans arriver à une conclusion.
Etonné je suis, tu replonges dans les OGM ? Tu sais pourtant que c'est nocif... pour les blogs ! :-)
RépondreSupprimerFatigué ? Pas inspiré ? Ou envie de viser plus large, sur les protocoles et le principe même de la science ?
Je ne sais pas vraiment ce que va valoir cette déclinaison twittesque du blog. Je viens d'aller voir sur Twitter, c'est pas brillant ce coup-ci. Vivement le coup-ça.
« Naufrage intellectuel », écriviez-vous ?
RépondreSupprimerQue penser de cette participation à un « congrès » qui se tiendra à Nairobi en juin 2019 à Nairobi pour vilipender les pesticides*
* de synthèse
(j’utilise ici la graphie de Générations Futures), avec les vedettes de la fake science ? Ignore-t-il que des cultures peuvent être entièrement ravagées par des bioagresseurs comme la légionnaire d’automne ? Ignore-t-il que les merveilleuses pyréthrines (qui ne sont donc pas de synthèse, et donc écologiquement corrects — ha, ha, ha) sont produits à partir de plantes protégées par des fongicides de synthèse ?
Plus généralement, l’aveuglement idéologique est-il devenu total ?
P.S. Parmi les sponsors, Swissaid… quelle honte…
Quand tu dis :
RépondreSupprimer- « ce qui caractérise un résultat scientifique, par rapport à une observation isolée par exemple, c'est sa généralité. »
- « c'est général, c'est testable. C’est une observation scientifique. »
Je trouve ça bien vrai, et d'ailleurs je m’accorde avec tout le billet.
Mais du coup, sachant que les modèles climatologiques ne sont pas testables sur le réel puis qu'on a une seule planète et qu'on ne peut pas rejouer le climat ; doit-on en conclure les prédictions des climatologues sur le réchauffement n'est pas un « résultat scientifique » ? Et sachant qu'on constate effectivement que le climat se réchauffe mais que cela ne se produit que sur une planète à un moment donné et que ce n'est pas reproductible alors et bien faut-il dire que ce n'est pas une observation scientifique ?
Attention m'sieurs-dames, je suis climato-confiant (càd je suis persuadé que ces rogntudju d'humains sont en train de griller la planète). Ma question ci-dessus est un exercice de cohérence scientifique.
Bonne question. Pour reprendre l'exemple que j'ai donné, Lausanne c'est aussi un seul endroit, on n'a pas des réplicats de Lausanne. Pourtant on peut mesurer la généralité de l'assertion "une couverture nuageuse plus importante en décembre qu'en juillet".
RépondreSupprimerDe même, on peut mesurer la relation entre CO2 (et autres gaz à effet de serre) sur la température de différentes manières, et à différentes échelles temporelles. On peut mesurer l'impact sur l'atmosphère, la glace, l'océan. On peut voir des effets cohérents sur la faune, la flore, le microbiome. Si le changement climatique était une hypothèse soutenue uniquement en mesurant la température d'une certaine manière à un certain endroit, on serait dans le cas Séralini, mais tous les tests sont cohérents.