vendredi 14 octobre 2011

Facebook : quand on croit que ça ne peut pas être pire, mais si

cliquez sur l'image
Bon je vais le dire ouvertement : je n'ai pas de compte Facebook, je n'aime pas Facebook, je suis un vieux con, voilà.

Mais y a de quoi (ne pas aimer Facebook, pas de quoi être un vieux con - quoique).

Si vous cliquez sur l'image ci-dessus, vous n'arriverez pas sur un dessin rigolo, mais sur une animation de l'érosion de votre droit à la vie privée sur Facebook entre 2005 et 2010.

Plus récemment, un collectif Europe vs. Facebook a décidé d'obtenir leurs données Facebook, se basant sur le droit irlandais (Facebook Europe est basé en Irlande). D'abord ça n'est pas facile, ensuite les données sont fournies de manière peu commode, mais surtout des informations étaient manquantes. Et comme on l'apprends en lisant Zdnet (trouvé via Slashdot), Facebook considère qu'une partie de vos informations privées, vous concernant directement, que vous leur avait fourni (je suis clair là ?), leur appartiennent et constituent un secret industriel qu'ils ne peuvent donc pas divulguer - y compris à vous.

Nous vivons une époque moderne.

Mise à jour : deux liens pertinents :

5 commentaires:

  1. Nuançons bien sûr : le dessin n'illustre pas le droit à la vie privée, mais les réglages par défaut. On peut toujours changer les réglages, on a donc le droit à la vie privée.

    Je ne suis pas dupe : il est évident que la plupart des gens ne changent pas les réglages. C'est pour ça que j'appelle ça nuancer :-)

    Par contre il me semble que les réglages par défaut ne sont pas les mêmes pour les mineurs, par exemple.
    (les statistiques montrent que la plupart des gens ne mentent pas sur Facebook, donc les mineurs sont faciles à détecter)

    Apres les citations directes de Zuckerberg sont très claires sur ce point. Il estime que l'abandon de la vie privée c'est juste un nouveau paradigme.

    Quant au collectif, il m'a semblé qu'il s'agissait à moitié (et selon de quels participants on parlait) d'un genre de DOS (Denial of service). Il s'agit de demander une copie hard (impression ou CD) de ses données, sachant pertinemment que FB ne pourra tous les fournir.

    Par contre le procès irlandais, c'est plus fondamental. Il me semble me rappeler (mais Google ne m'a pas aidé :-( ) que la possibilité même de supprimer un compte Facebook est la conséquence d'un procès.

    C'est très intéressant d'étudier Facebook. :-)

    (par contre commenter ton blog c'est toujours un PITA)

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  2. Oui je suis d'accord que c'est très intéressant d'étudier Facebook. Mais quand même, ça a un coté cobayes humains sans accord éclairé de participation à l'expérience.

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  3. Orwell avait raison: "big brother is watching". Mais il n'avait pas prevu que ce serait les gens eux-meme qui donneraient toutes ces informations de leur plein gré.

    Dans un genre similaire, mais différent, il y a eu récement un recensement en Angleterre, ou ils n'hésitent pas demander ta religion ou ton éthnicité (le NHS fait pareil, ca surprend au début). Apres, il y a toujours moyen de mettre "other" ou de répondre "Jedi" comme religion. Mais bon, jusque la, pas de problème, d'autres pays font aussi des recensement, comme la France ou la Suisse. Le "petit problème", c'est comme tout ou presque est privatisé en Angleterre, c'est une compagnie privée qui s'en est chargé. Et pas n'importe laquelle: Lockheed Martin, célèbre compagnie d'armement américaine...
    http://www.guardian.co.uk/uk/2011/feb/19/census-boycott-lockheed-martin

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  4. Il y a une forte sensibilité nationale à ce sujet. J'ai eu une discussion en ligne avec des américains au sujet de leur recensement

    http://en.wikipedia.org/wiki/2010_United_States_Census

    Dedans, ils demandent la race de la personne. En tant que français, pour moi c'était très choquant, beaucoup moins pour un américain.
    (ben oui, pour moi la race ça n'existe même pas)
    Et comme je faisais remarquer, ça indique non pas la réalité, mais la réalité déclarée, autrement dit selon comment les gens se voient ; le résultat peut varier selon les états, par exemple, pour une même ascendance.

    Facebook, c'est rien... si on veut étudier les échanges entre personnes, aujourd'hui, on a à disposition Twitter, qui est un flux sans précédent historique des échanges entre tout le monde en temps réel et sans vie privée du tout (toujours par défaut, hein). Très utile notamment pour la sémantique, l'étude des influences etc.

    Un abus trivial de Twitter ? Qui n'a pas tweeté pendant une conf, pour découvrir ensuite que les tweets étaient affichés sur un grand écran pendant la conf... vie privée, vie publique, vie intermédiaire... :-)

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  5. A propos de twitter et de buzz, ce billet (et généralement ce blog) :
    http://blog.veronis.fr/2011/10/primaire-le-buzz-de-la-journee-de-vote.html

    A propos des recensements, ce qui me choque en GB c'est en effet que ça soit une compagnie privée. Ca rappelle les problèmes avec les machines à voter aux USA.

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